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 Extrait de "La princesse de la mort" t2

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Kanon Setsuna

Kanon Setsuna


Messages : 5
Date d'inscription : 30/06/2012
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MessageSujet: Extrait de "La princesse de la mort" t2   Extrait de "La princesse de la mort" t2 I_icon_minitimeLun 9 Juil - 17:54

Elle était seule dans la petite chambre, allongée sur le lit inconfortable de la maisonnette du monde des humains qui était désormais son asile, les yeux fixés sur une araignée velue qui tissait sa toile dans un coin du plafond. La fenêtre ouverte laisser entrer une brise fraîche et un parfum de pain chaud et de pâtisseries. Dehors, un oiseau gazouillait un chant atrocement aigu et agaçant aux oreilles de Rin.

Elle y faisait tout juste attention, en réalité. Elle essayait de se rassurer, de se dire que son péché n’était pas si grave que tout le monde l’affirmait, qu’elle n’avait fait que son devoir. Oui, son devoir, c’était cela. Elle devait ramener Len à tout prix, même si pour cela elle devait pourrir son âme des crimes les plus odieux. Len avait sauvé sa vie, elle lui devait bien cela. Len envahissait ses pensées, Len vivait dans son cœur en attendant d’obtenir le corps physique dont il avait besoin pour rester aux côtés de sa maîtresse. Len la hantait jusque dans ses rêves. Depuis sa mort, elle sentait son fantôme auprès d’elle, son âme la suivre patiemment. Len était là, elle en était sûre et certaine.

Parfois même, lorsqu’elle était trop triste et que la peine lui arrachait des larmes de crocodile, elle en venait à lui parler. Ce soir là, elle était d’humeur mélancolique et elle ouvrit son cœur à un discours amoureux destiné au spectre de son amant.

- Tu sais quoi, Len? J’ai entendu dire que quelque part, il existe un monde où l’on peut vivre une vie remplie de bonheur. On dit que c’est après avoir franchi les obstacles les plus difficiles, les plus insurmontables, que deux amoureux peuvent enfin être heureux. Est-ce que notre histoire n’est pas assez tragique? Est-ce que la tragédie qui a suivie notre amour n’a pas été assez difficile? Pour moi, nous avons déjà traversé les pires obstacles. Les souvenirs que j’ai de toi sont encore là, toujours encrés dans mon cœur, mais j’ai peur qu’ils disparaissent. Comme si tu étais une personne que j’aurais pu oublier. Tu m’as sauvé la vie, tu t’es sacrifié pour moi, tu m’as aimée lorsque tout le monde me tournait le dos. Tu as toujours été la seule personne à m’être fidèle. J’ai envie de te rendre la pareille. Si seulement tout était plus simple! Si seulement on nous avait laissé vivre notre amour comme nous le voulions, sans personne pour nous séparer! Si seulement je n’avais pas été aussi bête, si j’avais remarqué avant à quel point tu me plaisais! Mon Len, j’ai envie de te revoir. J’ai envie de sentir ta peau contre la mienne, de pouvoir t’étreindre tendrement, de te serrer contre mon cœur et d’entendre ta voix me susurrer des « je t’aime » amoureux à l’oreille, comme le premier et dernier jour, comme lorsque j’ai compris les sentiments que je ressentais envers toi. Comme le jour où tu es parti, le dernier jour. Tu sais, depuis ton départ des ombres volantes me suivent où que j’aille. Elles ne me quittent jamais et sont aussi sombres que les remords que j‘éprouve de t‘avoir laissé te sacrifier pour moi. Tout le monde dit que ces incarnations de ma peine sont des papillons noirs. J’aime ce terme. Je le trouve à la fois poétique et tragique. Un peu comme notre histoire d’amour, à la fois éphémère et infinie. Les anges ont tendances à dire que la peine peut être vaincu, avec le temps. C’est peut-être ça, le combat que je dois mener pour que nous atteignions le bonheur. Détruire mes papillons noirs. Je ne sais pas vraiment comment je vais m’y prendre. Il me reste encore beaucoup de chemin à faire pour être aussi forte et courageuse que tu ne l’es, mais ne t’en fais pas: je trouverai le moyen de te faire revenir. Pour moi, tu es la seule et unique personne qui compte. A mes yeux, tu es la perfection, l’amour réincarné. Pourquoi ne m’en suis-je pas rendue compte plus tôt? Je t’aime. Je ne peux plus supporter d’être loin de toi. Je ne veux pas croire qu’il me sera impossible de te revoir, que notre amour peut disparaître d’une façon aussi tragique. Alors je ferai tout ce que je pourrais. Je continuerai de travailler dur, de faire de mon mieux, de vaincre tous les ennemis de Gakupo pour qu‘il m‘accorde le pardon qui te fera revenir. Je tuerai autant qu‘il le faudra. Mais au final, je te retrouverai. Et nous marcherons ensembles, par delà les plaines obscures où dansent les papillons noirs.

Toujours allongée sur son lit de fortune au matelas dur et à la couverture qui gratte, elle ferma les yeux pour retenir ses larmes. Une esquisse de rêve se dessina dans l’obscurité de ses paupières closes et elle se laissa aller aux songes, lentement.

Pour la énième fois, elle rêva de Len.
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Extrait de "La princesse de la mort" t2
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